Le marché immobilier en général, et celui de l’ancien en particulier, a bénéficié depuis une vingtaine d’année d’une croissance significative. Cette hausse est supérieure à celle des prix à la consommation (environ deux fois) et à celle du CAC 40 (+140%).
Cela conduit légitimement les propriétaires et les investisseurs à se poser la question de concrétiser leurs plus-values latentes.
Toutefois, l’évolution du marché de l’immobilier est fortement corrélée à la conjoncture économique et en particulier à la dette, donc à l’évolution des taux d’intérêts. Depuis 2022, le contexte de hausse brutale et constante des taux directeurs des banques centrales impacte fortement le marché de l’immobilier. Les potentiels acheteurs ne peuvent plus accéder à la propriété puisqu’ils ne répondent plus à certains critères (le taux d’usure, le reste à vivre, le taux d‘endettement, la duration…).
Cela a pour conséquence un blocage du marché immobilier en attendant un ajustement des prix entre l’offre et la demande. Pour le moment, cette dernière n’est plus solvable selon les critères actuels des banques.
De fait, des baisses de prix ont déjà été constatées depuis le printemps 2023. Les prévisions sur l’année sont de l’ordre de -15% selon certains experts et études notariales.
Pour rappel le nombre de retraités (18 millions de plus de 60 ans) est en forte croissance (le groupe des +75 ans va croitre de +54% d’ici 2030). La demande de solvabilisation grâce à une monétisation du patrimoine est donc conséquente pour compenser la perte de pouvoir d’achat.